Connaissez-vous le Cercle Démos ?
National
12.05.23
Depuis 2019, le Cercle Démos, présidé par le directeur de Bpifrance Nicolas Dufourcq, réunit les grands donateurs qui soutiennent le dispositif.
Aujourd’hui composé de plus de 50 membres, le Cercle Démos contribue au développement du projet aux côtés des entreprises et fondations mécènes, ainsi que des milliers de donateurs des campagnes Donnons pour Démos. Au-delà du soutien financier, grâce auquel le dispositif continue de se déployer, de dynamiser les territoires classés politique de la ville et les zones de revitalisation rurale, et d’offrir aux enfants une expérience musicale et collective qui changera leur regard sur le monde et celui du monde sur eux, faire partie de ce Cercle ajoute une dimension humaine qui place ses membres au plus près des acteurs et des bénéficiaires du projet. Il s’agit en effet de rejoindre une communauté passionnée, à qui l’opportunité est donnée de participer à la réflexion sur Démos à travers des rencontres avec les équipes, entre donateurs, et au plus près des enfants et de leurs familles.
Cette saison, plusieurs rencontres ont déjà été proposées aux membres du Cercle : comité de pilotage avec la Direction générale de la Philharmonie et l’équipe nationale de Démos, immersion dans une répétition de l’Orchestre Démos Philharmonie de Paris (où les participants ont été conviés à apprendre le chant travaillé par les enfants avec eux), invitation à des tutti d’orchestres et au concert de printemps qui a eu lieu au Louvre, échanges avec les jeunes musiciens autour d’un goûter, participation au Chœur des mécènes de Démos (qui se produira cette année avec trois orchestres, le dimanche 25 juin à la Philharmonie)...
La dernière rencontre en date leur a permis d’échanger en visio avec le chef d’orchestre Laurent Goossaert, le 19 avril dernier. Il a pu leur présenter sa carrière de musicien et de chef, et son parcours au sein du projet Démos : « J’ai dû apprendre à faire travailler les enfants en orchestre avant même qu’ils aient leurs instruments. C’était il y a 7 ans, et si je continue le projet c’est qu’il oblige à une perpétuelle remise en question pour optimiser tout ce qu’il peut apporter aux enfants. Mais ça m’apporte beaucoup aussi en étant au contact des apprentis musiciens, des intervenants artistiques, du référent pédagogique et des référents sociaux ». Il a aussi partagé ce qui fait selon lui la particularité de diriger des musiciens non professionnels, les outils pédagogiques à mobiliser : « La question de la motivation se pose différemment. Avec les enfants, ça ne se joue pas seulement sur le plan artistique, mais sur le dynamisme, le rythme de la séance, l’intérêt qu’on porte à chacun. Qu’on joue du triangle, de la contrebasse ou du violon, tout le monde doit avoir le sentiment d’avoir un rôle important. Lorsqu’on analyse une partition, on ne peut pas retirer une partie. En pratique, On a l’habitude de s’intéresser surtout à la mélodie qui est jouée par les instruments aigus, mais si les autres instruments n’ont pas conscience de l’importance de leur partie, la mélodie ne sonne pas. Donc il faut faire en sorte que tout le monde fasse partie de la fête. Et puis dans l’analyse d’une œuvre, je fixe des balises dramatiques. À tel endroit, chacun doit savoir que si on joue bien, le public doit pleurer. Dans cet autre passage, c’est drôle ; si on joue bien, il doit rire. J’aime dire que quand on joue l’Hiver des Quatre saisons de Vivaldi, si le public n’a pas froid c’est qu’on l’a mal joué. Tout ça, les enfants le comprennent et ne jouent pas de la même manière quand ils ont conscience du sens de ce qu’ils doivent jouer. Ils cherchent davantage à créer une émotion sur le public ; l’idée est de casser le mur des conventions entre la scène et le public. Les notes et le rythme ne sont pas une finalité ; c’est leur sens, donc l’émotion qu’elles procurent, qu’il faut rechercher ».
Prochains rendez-vous : un déjeuner en mai avec la cheffe d’orchestre Fiona Monbet, et le week-end de concerts Démos à la Philharmonie. Encore de beaux moments d’échanges et de musique en perspective !
Merci aux membres du Cercle Démos pour leur soutien
Pascal Abensour, Anne-Marie et Éric Bachelet, Thérèse Bauer, Olivier Blat, Gilles Boissonnet, Marie-Germaine Bousser, Denis Cassat, Jean-Claude Champossin, Isabelle et Jean-Pierre Cojan, Alexandre Dayon, Marie-Noëlle et Emmanuel de Boisgrollier, Adeline de Jaeghere, Étienne de Laharpe, Guy Dogimont, Frédéric Dufal, Mary E. Duffy et Bob Stokinger, Alain Dumont, Anne-Marie Dussaix, Francine et François Farhi, Jacques Fournier, Philippe Gallet, Nicky Gentil, Catherine Ollivier et François Gerin, Brigitte et Olivier Guerin, Vincent Guillaumot, Martine Jacot-Denis, Marie-Laure et Hubert Jousset, Marie-Aude Lacour, Delphine Lafarge, Véronique et Antoine Le Bourgeois, Philippe Leroux, Susan Lindsay, Catherine et Marc Litzler, Hélène et Jacques Massot, Richard Maugé, Farzana et Nishit Mehta, Joséphine et Xavier Moreno, Sylvie Navellou, Jean-Philippe Pagès et Guillaume Robigault, Odile Paulhac†, musicienne – in memoriam, Maryvonne Pinault, Laurette et Bruno Prigent, Caroline et Alain Rauscher, Christine et Éric Raynaud, Jean-Philippe Saint-Geours, Ghislaine et Frédéric Sanchez, Gilles Satgé, Jean-Marc Solignac, Philippe Stroobant, Claudine Théodore, Claire Tranchimand.
Crédit photo © Nicolas Lascourrèges